Ce blog constitue un recueil de témoignages issus du forum de la Fédération Francophone des Sourds de Belgique

La question des remboursements



Intervention de Bernard le Maire, sourd profond, époux d'une sourde, père de deux filles sourdes, petit-fils des sourds, arrière-petit-fils des sourds, petit-neveu des sourds... :

Pour moi, c'est un SCANDALE de proposer des implants cochléaires à 100 % gratuits alors que les prothèses auditives ne le sont pas !!
A cause de cela, les nouveaux parents ne savent pas bien choisir entre ces deux options !!
Il faudrait essayer d'abord les prothèses auditifs numériques (proches des implants) sinon, en cas d'échec, on peut aller vers les implants cochléaires (= sorte de machine qui serait à l'intérieur du corps ...) si les parents sont bien informés sur la culture des sourds et ont beaucoup réfléchi !!

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Témoignage de Fred, sourd profond, appareillé :

En plus, les parents entendant (en générale) préfèrent l'implant pour son enfant sourd, pourquoi car celui-ci bénéficie le remboursement total de la part d'une mutualité (25.000€ à 30.000€ pour l'opération, l'implant, etc…).
Par contre pour les prothèses auditifs, ça coûte 2.000€ à 3.000€ pour le paire et la mutualité ne rembourse que 75% pour les enfants de moins de 16 ou 18ans, et 25% pour les adultes…. La honte, il faut protester.

En plus il existe l'arnaque dans la société, c'est-à-dire, si le niveau de la surdité de l'enfant ou la personne s'élève à partir 70% ou supérieur, le vendeur des prothèses dit que l'appareil plus puissant et bien supérieur à 1.800€ ou 2.000€ à l'unité ne servirait à rien du tout, c'est le commerce.
Sauf pour les malentendants si la personne décide de prendre ça, libre à eux…
Quant à moi, je suis sourd de 80% et j'ai une PAIRE de prothèses auditifs numérique coûte que 2.000€ et cela me suffit très bien largement…
Bien sur si les prothèses coûtent plus cher = meilleures auditions, ça oui d'accord, mais pas beaucoup de différences pour les sourds de plus 75% de niveau de la surdité…. (…)

Quant à moi, il faudra informer le ministre de la santé Rudy Demotte concernant l'implant et lui expliquer les risques importants, par rapport aux prothèses auditifs. Ainsi le remboursement de la mutualité. Il ne fait pas trop manifester car il se peut qu'il soit mal informé, alors il faudra bien expliquer clairement avec sagesse. Il est aussi le bourgmestre de Flobecq .

Il faut pas oublier d'ajouter une remarque à le ministre Rudy Demotte concernant l'exonération de la taxe Radio et TV ainsi réduction de 50% pour l'abonnement téléphonique ainsi TV pour les sourds ayant un niveau de la surdité de plus 60% ainsi pour les catégorie 2 de la vierge noire (inclus qu'à partir cat.3)….

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Intervention d’Alphie :

Un autre facteur qu’il est utile de préciser. L’INAMI intervient pour le remplacement du processeur MINIMUM 3 ans après l’accord du remboursement (c’est en effet la date de l’avis favorable émis par l’INAMI qui est le critère de référence) pour les patients de moins de 12 ans.

Au-delà de 12 ans, le processeur serait remplacé après minimum 5 ans.

ATTENTION ! Cela ne signifie pas que l’INAMI remboursera les yeux fermés ! Le médecin devra fournir un rapport motivé, justifiant la nécessité de remplacer le processeur ! En général, les arguments avancés, tourneront autour de la fréquence des pannes.

Si vous lisez ce message entre les lignes, vous déduirez que le point faible du processus d’implantation se situe dans les modes de remboursement qui varient pratiquement d’une année à l’autre et non dans les performances qu’un patient peut espérer de ce type d’appareil.

Ce qui m’amène au dernier point.
D’abord, une règle que l'on ne rappellera jamais assez.
L’implant cochléaire est la dernière solution !
Si toutes les solutions préalables ont été exploitées et que les résultats sont globalement négatifs, alors oui, l’application d’un implant cochléaire est envisageable.
Avant d’arriver à cette décision, il y a de la marge et il n'y a rien de systématique.
Le patient reste libre d'accepter ou de refuser.
Je suis nettement plus réservé avec 2 implants sur un patient, compte tenu précisément de la fragilité du processeur même si l’INAMI intervient actuellement à raison de 400 euros par an pour les éventuelles réparations.
Rien n’indique effectivement que la politique actuelle de l’INAMI sera toujours aussi favorable.

Enfin, faut-il encore le dire ?
L’implant cochléaire ne soigne pas la surdité.
Il rétablit un confort auditif avec des résultats qui seront fonction du passé du patient et de son assiduité au cours de la phase de rééducation.

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Intervention de Jacques :

Je suis outré depuis un bon moment qu'il existe un traitement inéquitable de la part de l'INAMI dans le remboursement entre un appareil auditif classique (contour d'oreille) et un implant cochléaire.
L'iNAMI rembourse 450 euros maximum pour le contour d'oreille (coût 2.200 euros pour le numérique) et 100 % pour l'implant qui coûte environ 21.000 euros ! Inutile de demander à l'AWIPH pour une intervention complémentaire dans l'achat d'un contour d'oreille car son règlement n'en prévoit pas.
Comment est-ce possible que d'un côté l'INAMI est extrêmement généreux envers les implantés et pingre envers les porteurs de contours d'oreille.
Ce n'est pas étonnant que les implants rencontrent un succès.
Pourquoi l'INAMI rechigne d'augmenter l'intervention pour les contours ? A cause du budget ?
Prétexte bien faible vu le coût de l'implant remboursé 100 % et du nombre croissant des implantés.
Je sais que la FFSB a fait des démarches au nom des malentendants auprès du Ministre Demotte pour améliorer le remboursement.
Où en est-on maintenant ?
Afin d'influencer efficacement le Ministre, je suggère à la FFSB de faire une campagne auprès de tous ses membres ou non pour que ceux-ci envoient une lettre individuelle au Ministre Demotte.
Pour faciliter la chose, il serait bon que la FFSB mette sur leur site un modèle de lettre à compléter.

Si le Ministre hésite encore à cause de son soi-disant "budget", alors je lui proposerai une solution plus équitable : remboursement à 90 % pour tout type d'appareillage.
Autrement dit, le patient ou client paiera 10 %. Exemples : le remboursement d'un contour s'élèverait à 1.980 euros pour un appareil de 2.200 euros (coût net à payer : 220 euros), d'un implant à 18.900 euros (net à payer par l'implanté : 2.100 euros). Cette formule aurait l'avantage de rendre le "budget" neutre et de suivre l'index du coût des appareils sans cesse croissant.

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